Interview : Ametsub

Publié par Kochipan sur 9 Octobre 2013, 07:00am

Catégories : #Interviews

La musique électro jouit trop souvent d'une réputation élitiste ou underground pour atteindre le grand public. C'est sur ce principe que nous souhaitons casser régulièrement les frontières musicales et vous proposer aujourd'hui de découvrir l'artiste japonais Ametsub. L'expérience sonore et musicale à laquelle il nous convie, laisse échapper notre imagination vers un horizon où l'idée de silence se conjugue à cet ensemble. Ametsub se dévoile aujourd'hui sur Kochipan....

Pour les personnes qui font votre rencontre aujourd'hui pourriez-vous présenter ?

Pour me présenter, ce serait comme un très long voyage avec une grande nature.

C'est avec «The nothings of the north » que vous vous êtes fait connaître auprès du grand public. 4 ans après quel regard portez-vous sur ce premier opus ?

Je pense que concernant mon style musical, rien n'a changé depuis 4 ans. Mon ressenti pour chaque chose également. Mais je sens que la scène musicale japonaise est de pire en pire année après année. Il y a bien entendu de bons artistes mais c'est une part négligeable. Je veux pourtant y croire.

Cet album fut choisi comme étant le meilleur disque pour l'année 2009 par Ryuichi Sakamoto. Qu'avez vous ressenti à ce moment-là et quel impact peut avoir un tel choix de la part d'un tel artiste ?

Je fus bien entendu très content. Il est très connu et possède une incroyable oreille. C'est toujours incroyable qu'il ait choisi mon album. J'en suis très reconnaissant.

Sur quels principaux éléments vous basez-vous pour mettre en forme vos compositions ?

C'est différent à chaque fois. Toutefois je pense que c'est mon parcours qui me sert de base.

A travers ces compositions on ressent comme un voyage échappatoire. Quel type d'expérience musicale souhaitez-vous ainsi offrir aux auditeurs ?

C'est comme courir à travers un paysage vide (sans rien).

A travers votre site internet vous mettez en avant l'idée de silence. Comment arrivez-vous à matérialiser ce concept dans votre musique ?

C'est mon expérience. Parfois je suis dans un paysage où il n'y a rien. Tout part de là.

Vous avez participé à différents festivals musicaux avec différents types de publics comme le sonarsound ou le summer sonic festival. Comment gérez-vous ces différentes facettes et comment arrivez-vous à réunir ces différents types de public ?

Ce fut le choix de mon équipe de management. Summersonic fut différent mais fut une expérience intéressante. Ma précédente équipe de management (Progressive form) préférait toujours des endroits commerciaux et c'est pourquoi je gère tout moi-même.

Comment avez-vous appréhendé la création de « All is silence » sorti l'année dernière ?

Tout est dit dans le titre de l'album. C'est ce qui exprime le plus clairement les mots qui sont toujours dans ma tête.

Vous avez enregistré cet album durant 3 ans au Japon, en Islande et en Espagne. Qu'est ce qui vous a conduit à ce choix particulier et qu'est ce que cela a-t-il apporté à votre univers musical ?

Ce fut une chance. Je n'ai pas choisi les pays de manière consciente. Ma tournée espagnole fut très sympa et une super expérience pour moi. J'ai donc préféré utilisé les sons que j'ai pu enregistrer, tout particulièrement en Islande.

Quels sont vos projets et avez-vous un message pour les auditeurs français ?

Je devais jouer en live à Toulouse en France cet automne mais c'est devenu difficile. Mais j'ai promis à l'organisateur que l'année prochaine, en 2014, je jouerai en France. J'espère pouvoir sortir quelque chose avant cela.