Sur un air de...Ginza Blues (銀座ブルース)

"Sur un air de..." s'était fait bien désiré. Pour ce nouvel article consacré à une chanson asiatique, on a souhaité revenir sur le délicieux "Ginza Blues(銀座ブルース)". Une ballade nostalgique au coeur d'un des quartiers phares de Tokyo...

"Ginza Blues" permet de faire un petit voyage au sein du mood Kayo. Ce sous-genre musical, dérivé du Kayokyoku (musique pop de l'ère showa),  est un mélange entre des sons issus du Jazz et des rythmes latino-américain. Un rapprochement avec l'enka peut être également établi.


On attribue généralement cette mouvance au chanteur Frank Nagai, qui connut notamment de grands succès durant les années 50 et 60. Un de ces titres les plus connus fut notamment "Tokyo Night club" avec la chanteuse Kazuko Matsuo.



C'est ce duo que l'on retrouvera sur "Ginza Blues". C'est au mois de mai 1966 que sort ce titre avec le groupe Mahina Stars qui collabore régulièrement avec Frank Nagai. C'est Michiaki Suzuki qui oeuvre à la composition. On lui doit notamment le titre "One rainy night in Tokyo", 3 ans auparavant.
"Ginza Blues" nous plonge de belle manière dans l'ambiance nocturne du quartier chic de Ginza à Tokyo. Une soirée sous les lumières de la ville, un homme et une femme vont prendre un verre. Des sourires, des regards...Tout commence ainsi.
La musique fait la part belle aux émotions nostalgiques et rétro avec cette petite touche de swing classieuse.
Frank Nagai, Kazuko Matsuo et le groupe Mahina Stars auront par la suite l'occasion d'entonner ensemble cette balade citadine.

D'autres artistes reprendront le titre à l'image de la chanteuse Mina Aoe ou de l'acteur Yujiro Ishihara. On notera également un très beau duo entre les artistes enka Kiyoshi Hikawa et Junko Ishihara. Chacun de ses artistes apportant sa sensibilité à "Ginza Blues".
Kazuko Matsuo et Frank Nagai ont tragiquement disparus respectivement en 1992 et 2008. Toutefois ce couple musical reste un des symboles des musiques populaires de l'ère showa.
En vous balladant à Ginza sans doute entonnerez-vous le doux refrain de "Ginza Blues"