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KOCHIPAN

Un autre regard sur l'Asie orientale


Rumi Shishido 宍戸留美

Publié par Acerdim sur 24 Octobre 2009, 20:45pm

Catégories : #Portraits

Le vendredi 11 septembre 2009, l'espace Arts LeBaudy à Paris avait organisé une soirée placée sous le signe du Japon. Ainsi les convives ont pu déguster des mets préparés par Tomoko mais aussi écouter Rumi Shishido. Un cadeau qui en annonce un autre à savoir une tournée française en 2010. L'occasion pour Kochipan de se pencher sur une artiste dont le charme et le voix ne laisseront sans doute pas le public indifférent...

C’est en 1990 que le public japonais découvre Rumi Shishido, âgée de 17 ans, avec le titre « cosmic Rendez-vous ». Les différents ingrédients d’un marketing musical clairement ciblé sont déjà bien en place. Une pop très sucrée, des couleurs à profusion dans les clips vidéos, un costume scénique lorgnant sur des mangas de type magical girls et puis bien entendu un côté innocent bien mis en avant. Celle que l'on surnomme alors RunRun appartient bien au monde des idoles, ces jeunes filles à la fois chanteuse mais aussi vecteur de bien de fantasmes, le tout avec paillettes et musique calibrée pop.
Avec le recul le tout donne un côté très Kitsh mais sympathique. C’est cette même année qu’elle travaille avec deux groupes d’idoles pour créer le temps de quelques chansons la formation Nanatsuboshi.

 

La carrière de Rumi en tant qu’idole continue ainsi pendant deux ans, date à laquelle elle met fin à la collaboration avec son agence et ce sera peut être aussi le début d’une première évolution musicale mais aussi professionnelle.

 

Comme de nombreuses idoles ou d’artistes tournant autour de ce monde, Rumi Shishido devient Seiyu (comédienne de doublage) et c’est par le biais de l’animation que continuera donc son chemin. Elle prête ainsi sa voix à de nombreux personnages tels que Rosemary Applefield dans Nadja ou Onpu Segawa dans Magical Doremi. Elle commence aussi en 1995 une collaboration aux œuvres de Ai Yazawa. Ainsi elle joue le rôle de Mikako Kouda dans Gokinjo et Paradise Kiss. Ses nouveaux singles (Don’t you Know ?!, Sunao-ni Natte et NG !) servent aux génériques de début et de fin justement de la série Gokinjo. Par la suite elle prêtera également sa voix au jeu vidéo adapté de la série la plus connue de la mangaka Ai Yazawa à savoir Nana.

 

Musicalement elle évolue avec son public. D’un environnement très enfantin de ses débuts succède l’adolescence avec un son Jpop moins acidulé mais toujours dans l’air du temps. C’était sans doute la transition nécessaire pour arriver à une sonorité plus aboutie que l’on connaît aujourd’hui.

 

Ceux qui sont restés bloqués dans les années 90 auraient un choc en voyant Rumi Shishido à l’heure actuelle. C’est bien un autre univers qu’elle nous fait partager dans ses compositions et ses influences musicales actuelles, qui n’hésitent pas à se nourrir de la pop et du rock des années 60.

La rencontre avec le public Français s'est faite, en septembre 2009, en toute intimité dans un cadre convivial et sans chichis. Faire un live dans un petit espace et pendant que des gens mangent est loin d'être évident et la moindre erreur de note ou de ton se remarque de suite. Rumi a réussi sans peine à accrocher le public. Elle était franchement à la hauteur et nul ne pouvait rester insensible à ses charmes vocaux. Une musique douce et sensible sans paillettes mais efficace. Une atmosphère qui retourne aux bases même de ce qui fait l’essence de la musique.

 

Il faut d'ailleurs congratuler également le guitariste Kohei Shigihara qui a su s'imprégner et faire partager cet univers. Cet apéritif musical laisse donc présager une bonne tournée et on l'espère un succès à la hauteur.

Rumi a également présenté un mini-album qui fut pressé pour l'occasion avec un titre des plus évocateurs "Faire l'amour".

Enfin il ne faut pas oublier la carrière de Seiyu de la demoiselle. Elle continue également dans cette voie et a pu ainsi faire la démonstration au public du rôle très Kawai (mignon en Japonais) d'un de ses personnages.

 

Rumi Shishido a donc su gérer sa carrière et franchir un cap musical de manière assurée. L'idole d'hier est devenue une artiste à part entière qui réussira sans aucun doute son entrée sur la scène Française. Nous lui souhaitons une très bonne continuation et attendons avec impatience 2010 pour les prochaines réjouissances.

 

 

Merci à Tomoko de Manekineko et à Sylvie de l'Espace Arts Lebaudy pour leur gentillesse et pour avoir organisé cette très belle soirée !
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